Le premier atelier qui avait trait à l’examen des avant-projets des règlements CEMAC/COBAC/2016 était organisé par la Direction de la Supervision et du Contrôle des Etablissements de Microfinance (DSC-EMF) avec l’appui technique et financier du Programme d’Appui à la Finance Inclusive au Tchad (PAFIT). Il a regroupé dix-neuf (19) participants issus des EMF, de la DSC-EMF et de la Direction Générale de la Promotion de la Microfinance et de l’Entrepreneuriat (DGPME).
En ouvrant les travaux le Directeur de la Supervision et du Contrôle des EMF, Monsieur DJIMET ABDALLAH EGGER, a remercié les participants pour leur présence et a demandé que les projets de textes soumis soient minutieusement examinés afin que les observations de la partie tchadienne soient prises en compte par la COBAC avant l’atelier de concertation prévu à Libreville les 24 et 25 novembre courant.
Le Directeur Général de la Promotion de la Microfinance, Monsieur ALL-YOM DJERAMBETTE, dans son mot de circonstance, a insisté sur l’opérationnalité de la Direction de Supervision et du contrôle des EMF qui doit assurer pleinement son rôle de bras opérationnel de l’Autorité Monétaire dans le secteur de la Microfinance, car sans une bonne supervision, l’assainissement et la promotion du secteur ne peuvent pas être effectifs.
En rappel, la règlementation CEMAC/COBAC a été mise en place en 2002 pour encadrer l’activité de la Microfinance dans la zone CEMAC. Quatorze (14) ans après, la COBAC a estimé nécessaire la mise à jour de la règlementation.
C’est ainsi qu’en sa session ordinaire du 16 septembre 2016, elle a approuvé 13 avant-projets de textes soumis aux observations des acteurs de la Microfinance de chaque Etat membre.
Les participants ont passé au peigne fin chaque avant-projet de texte et ont fait des observations d’amélioration.
Sur le plan général, ils ont demandé une plus grande implication de l’Autorité Monétaire de notre pays et son organe de supervision et de contrôle du secteur de la Microfinance dans les activités de la COBAC sur le secteur de la Microfinance au Tchad. En outre, les participants ont vivement souhaité que la DSC-EMF soit opérationnelle pour jouer son rôle sans quoi la promotion du secteur est compromise. L’Autorité Monétaire et la COBAC doivent s’en préoccuper car les échecs des structures de Microfinance ruinent les projets de vie des populations vulnérables.
Le deuxième atelier est un atelier de formation organisé par l’Association Professionnelle des Etablissements de Microfinance du Tchad (APEMF-T), également avec l’appui technique et financier du PAFIT. Il a porté sur deux thèmes, à savoir (i) l’élaboration du plan d’affaires et (ii) le crédit-épargne avec éducation. L’atelier a vu la participation de 12 agents issus des différents EMF du Tchad. L’objectif était de :
Renforcer les capacités des agents des EMF dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’affaires. Le plan d’affaires est un outil stratégique pour l’EMF et contribue entre autres à la transparence dans la gestion des ressources financières. Il est également un outil de management organisationnel.
Faire connaitre et vulgariser le produit « crédit-épargne avec éducation ». Ce produit est assez nouveau au Tchad et est actuellement pratiqué par deux EMF : PARCEC de Sarh et UCEC-MK de Pala. Il consiste à coupler le crédit avec l’épargne et l’éducation afin de (i) renforcer les activités génératrices des femmes, (ii) favoriser leur sociétariat dans les EMF et (iii) favoriser l’éducation des enfants, en particulier les filles. Le crédit-épargne avec éducation est destiné prioritairement aux femmes rurales.